Augustin connut un comportement
qui déplaisait à sa mère : il se laissait trainer par ses amis dans la
débauche, et quand il entendait ses amis se vanter de leurs méfaits, il avait
honte de son infériorité à faire le mal. Il dit : « j’étais honteux de mon
infériorité de honte ; car je les entendais se vanter de leurs excès, et
se glorifier d’autant plus qu’ils étaient plus infâmes ; et je voulais
pécher ; j’avais soif du plaisir et soif de la gloire… je devenais plus
vicieux »[1].
Augustin cherchait donc à
commettre des crimes et quand il n’y arrivait pas, pour ne pas se faire moquer
par ses amis, il mentait en disant qu’il l’avait fait : « je feignais
ce que je n’avais point fait ».[2]
Quand sainte Monique entendait
tout cela, elle en souffrait terriblement dans son cœur. Saint Augustin le dit
en ces termes : « Ma mère, me pleurait avec plus de larmes que
d’autres mères n’en répandent sur un cercueil. Elle voyait ma mort à cette foi,
à cet esprit qu’elle tenait de vous ».[3]
Sainte Monique avait dit à
Augustin qu’elle ferait tout ce qu’elle pouvait pour le tirer de la voie
mauvaise. Saint Augustin le reconnait, après sa conversion, quand il dit.
« Elle me recommandait instamment, et m’avertit un jour en secret, avec
quelle sollicitude ! Je m’en souviens, de me dérober à tout amour
impudique et surtout adultère ».[4]
Méditation
Quand une maman a un fils ou une fille qui se méconduit, elle doit lui parler,
lui faire des reproches, c’est ce que faisait aussi Monique ; mais si le
fils ou la fille n’écoute pas, il faut qu’elle utilise aussi l’autre
arme : la prière intense. Sainte Monique a recouru à cette dernière arme
toute sa vie, jusqu’à obtenir ce qu’elle voulait. Elle allait trois fois par
jour devant le tabernacle pour demander à Jésus que son fils devienne un “ bon
chrétien”. C’était tout ce qu’elle
voulait, pendant vingt ans, elle ne faisait que prier ; elle ne demandait pas que son fils soit un
jour prêtre, évêque, saint, professeur….
mais qu’il soit tout simplement baptisé et qu’il soit un bon chrétien.
Pensons un peu si sainte Monique
s’était découragée à la dix-neuvième année et avait tout abandonné, peut-être
nous n’aurions pas ce saint homme que nous vénérons aujourd’hui, qui fait
honneur à l’Eglise et qui nous sert
d’exemple.
Une Maman catholique ne doit pas négliger la prière, elle doit prier
sans cesse et en tout temps pour elle-même, pour sa famille, pour l’Eglise et
le monde. L’Apôtre Paul dit : « priez en tout temps, dans l'Esprit » (
Ep 6, 18 ; Luc 21, 36) : “ Et moi, je vous dis : demandez et
l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez ; frappez, et l’on vous
ouvrira. Car quiconque demande reçoit ; qui cherche, trouve ; et à qui
frappe, on ouvrira ” (Lc 11, 9-10).
Il faut prier, insister comme la femme païenne, qui avec insistance
avait supplié Jésus pour la guérison de sa fille et Jésus l’a fait (Lc 7,11-15).Si
on demande une fois ou deux, et qu’on ne reçoit pas, mais qu’on ne redemande
pas encore, cela montre qu’on n’avait même pas besoin de ce qu’on
demandait : « on demandait pour demander ». Dieu veut savoir si ce que nous demandons
vient du fond de notre cœur, que réellement nous en avons besoin et nous
voulons que ce soit lui à nous le donner. Il veut une prière sincère. Il y en a qui prient, mais quelques minutes après ils
ne savent meme pas ce qu’ils demandaient à Dieu.
Par ailleurs, si nous demandons et que nous ne
recevons pas, peut-etre que ce que nous demandons n’est pas bon pour nous
et Dieu, dans sa bonté, ne va pas nous le donner, mais il va nous
donner ce qui nous convient et au moment auportun. Le Seigneur dit :
« Quel est d'entre vous l'homme auquel son fils demandera du pain, et qui
lui remettra une pierre ? Ou encore, s'il lui demande un poisson, lui
remettra-t-il un serpent ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez
donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est dans les
cieux en donnera-t-il de bonnes à ceux qui l'en prient ! ». (Mt. 7, 9-11).
La question de
temps, ne doit pas être notre cause de découragement : Dieu ne
tarde pas. Il donne au moment juste. L’Apotre Pierre dit : « Mais il est une chose, bien-aimés, que
vous ne devez pas ignorer, c'est que, devant le Seigneur, un jour est comme
mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas dans
l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient… » (2 P,
3, 8-9)
Et parfois nous n’obtenons pas ce que nous demandons,
car nos prières ne sont pas bonnes. Jacques le dit : « Vous demandez
et ne recevez pas parce que vous demandez mal, afin de dépenser pour vos
passions » (Jc 4,3).
Mais attention ; la spiritulité des mamans
catholiques réunit l’action et la contemplation. Il ne faut pas que la prière
fasse tomber les autres devoirs domestiques de la maman en tant que mère et
épouse. Une maman catholique qui est toujours absente à la maison ,puisqu’elle
va à des
veillées des prières en laissant ses enfants et son mari à leur triste
sort, cela n’est pas conforme à la spiritualité des Mamans catholiques et à la
vonté de Dieu.
Questions de
réflexion
1.
Que demandez-vous
souvent dans vos prières ? Est-ce
que vous priez seulement pour vous-même ou aussi pour les autres ?
2.
Faites-vous aussi des prières de louange, de remerciement
ou seulement de demande ? Quel genre de prière domine chez vous ?
3.
Sainte Monique se
prosternait en adoration devant le tabernacle. Faites-vous des prières d’adoration ?
4.
Y-a-t-il a en vous un équilibre entre prière et
action ?
Tiré du Livre Sainte Monique, figure des mamans catholiques ( Auteur: Père Marcel Tshikez, ofm).
Tiré du Livre Sainte Monique, figure des mamans catholiques ( Auteur: Père Marcel Tshikez, ofm).
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