vendredi 12 octobre 2018

Leçon 5 : Attitude d’une mère face à son fils rebelle


Augustin connut un comportement qui déplaisait à sa mère : il se laissait trainer par ses amis dans la débauche, et quand il entendait ses amis se vanter de leurs méfaits, il avait honte de son infériorité à faire le mal. Il dit : « j’étais honteux de mon infériorité de honte ; car je les entendais se vanter de leurs excès, et se glorifier d’autant plus qu’ils étaient plus infâmes ; et je voulais pécher ; j’avais soif du plaisir et soif de la gloire… je devenais plus vicieux »[1].
Augustin cherchait donc à commettre des crimes et quand il n’y arrivait pas, pour ne pas se faire moquer par ses amis, il mentait en disant qu’il l’avait fait : « je feignais ce que je n’avais point fait ».[2]
Quand sainte Monique entendait tout cela, elle en souffrait terriblement dans son cœur. Saint Augustin le dit en ces termes : « Ma mère, me pleurait avec plus de larmes que d’autres mères n’en répandent sur un cercueil. Elle voyait ma mort à cette foi, à cet esprit qu’elle tenait de vous ».[3]
Sainte Monique avait dit à Augustin qu’elle ferait tout ce qu’elle pouvait pour le tirer de la voie mauvaise. Saint Augustin le reconnait, après sa conversion, quand il dit. « Elle me recommandait instamment, et m’avertit un jour en secret, avec quelle sollicitude ! Je m’en souviens, de me dérober à tout amour impudique et surtout adultère ».[4]
Méditation
Quand une maman a un fils ou une fille qui se méconduit, elle doit lui parler, lui faire des reproches, c’est ce que faisait aussi Monique ; mais si le fils ou la fille n’écoute pas, il faut qu’elle utilise aussi l’autre arme : la prière intense. Sainte Monique a recouru à cette dernière arme toute sa vie, jusqu’à obtenir ce qu’elle voulait. Elle allait trois fois par jour devant le tabernacle pour demander à Jésus que son fils devienne un “ bon chrétien”.  C’était tout ce qu’elle voulait, pendant vingt ans, elle ne faisait que prier ;  elle ne demandait pas que son fils soit un jour prêtre, évêque, saint, professeur….  mais qu’il soit tout simplement baptisé et qu’il soit  un bon chrétien.
 Pensons un peu si sainte Monique s’était découragée à la dix-neuvième année et avait tout abandonné, peut-être nous n’aurions pas ce saint homme que nous vénérons aujourd’hui, qui fait honneur à l’Eglise et qui  nous sert d’exemple.
Une Maman catholique ne doit pas négliger la prière, elle doit prier sans cesse et en tout temps pour elle-même, pour sa famille, pour l’Eglise et le monde. L’Apôtre Paul dit : « priez en tout temps, dans l'Esprit » ( Ep 6, 18 ; Luc 21, 36) : “ Et moi, je vous dis : demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit ; qui cherche, trouve ; et à qui frappe, on ouvrira ” (Lc 11, 9-10).
Il faut prier, insister comme la femme païenne, qui avec insistance avait supplié Jésus pour la guérison de sa fille et Jésus l’a fait (Lc 7,11-15).Si on demande une fois ou deux, et qu’on ne reçoit pas, mais qu’on ne redemande pas encore, cela montre qu’on n’avait même pas besoin de ce qu’on demandait : « on demandait pour demander ».  Dieu veut savoir si ce que nous demandons vient du fond de notre cœur, que réellement nous en avons besoin et nous voulons que ce soit lui à nous le donner. Il veut une prière sincère. Il y en a qui prient, mais quelques minutes après ils ne savent meme pas ce qu’ils demandaient à Dieu.
Par ailleurs, si nous demandons et que nous ne recevons pas, peut-etre que ce que nous demandons n’est pas bon pour nous et  Dieu, dans sa bonté,  ne va pas nous le donner, mais il va nous donner ce qui nous convient et au moment auportun. Le Seigneur dit : « Quel est d'entre vous l'homme auquel son fils demandera du pain, et qui lui remettra une pierre ? Ou encore, s'il lui demande un poisson, lui remettra-t-il un serpent ?  Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est dans les cieux en donnera-t-il de bonnes à ceux qui l'en prient ! ».  (Mt. 7, 9-11).
 La question de temps, ne doit pas être   notre cause de découragement : Dieu ne tarde pas. Il donne au moment juste. L’Apotre Pierre dit :  « Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c'est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient… » (2 P, 3, 8-9)
Et parfois nous n’obtenons pas ce que nous demandons, car nos prières ne sont pas bonnes. Jacques le dit : «  Vous demandez et ne recevez pas parce que vous demandez mal, afin de dépenser pour vos passions » (Jc 4,3).
Mais attention ; la spiritulité des mamans catholiques réunit l’action et la contemplation. Il ne faut pas que la prière fasse tomber les autres devoirs domestiques de la maman en tant que mère et épouse. Une maman catholique qui est toujours absente à la maison ,puisqu’elle va à  des  veillées des prières en laissant ses enfants et son mari à leur triste sort, cela n’est pas conforme à la spiritualité des Mamans catholiques et à la vonté de Dieu.
Questions de réflexion
1.    Que demandez-vous  souvent dans vos prières ? Est-ce que vous priez seulement pour vous-même  ou aussi pour les autres ?
2.    Faites-vous  aussi des prières de louange, de remerciement ou seulement de demande ? Quel genre de prière domine chez vous ?
3.    Sainte Monique se prosternait en adoration devant le tabernacle. Faites-vous  des prières d’adoration ?
4.    Y-a-t-il  a en vous un équilibre entre prière et action ?

Tiré du Livre Sainte Monique, figure des mamans catholiques ( Auteur: Père Marcel Tshikez, ofm). 


[1]August. Conf., II,3,7.
[2] August. Conf., II, 3,7.
[3] August. Conf., III,11, 19.
[4] August. Conf., II,3,7.

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