Comblée de joie de voir son
fils converti, sainte Monique ne voit plus ce qu’elle a à faire dans ce monde,
puisqu’elle a obtenu ce qu’elle a cherché pendant plusieurs années (vingt ans).
Elle dit alors à Augustin :
« Mon fils, en ce qui me regarde, rien ne m’attache plus à
cette vie. Qu’est-ce que je vais y faire encore ? Pourquoi y suis-je
encore ? J’ai consommé dans le monde toute mon espérance. La chose pour
laquelle je voulais vivre encore en ce monde, c’était de te voir chrétien catholique avant de
mourir. Mon Dieu me l’a donné avec surabondance, puisque je te vois mépriser
toute joie terrestre pour le servir. Qu’est-ce que j’ai encore à faire dans ce
monde ? ».[1]
Ces paroles avaient fait couler de larmes à Augustin, très
émus pour tout ce sacrifice de sa mère. Toute la vie consacrée à la prière pour
lui, Augustin.
A cinq ou six jours de là, elle
tombe malade. Un jour dans sa maladie, elle perdit connaissance. Augustin et
son frère courent vers elle ; elle reprit bientôt ses sens, et elle les
regarda debout auprès d’elle ; elle leur dit comme en interrogeant :
« Où étais-je ?» Et comme les deux restaient muets pleins de tristesse
elle leur dit : « Vous laisserez ici, votre mère ! »[2].
Augustin gardait le silence et
retenait ses pleurs. Son frère dit quelques mots à sa mère exprimant qu’il faut
qu’elle achève sa vie dans sa patrie plutôt que sur une terre étrangère. Quand
elle entendit cela, le visage ému, elle le réprimanda des yeux pour de telles
pensées, puis elle dit à Augustin : « Vois comme il parle, » et s’adressant à
tous deux, elle dit :
« Laissez ce corps partout ; et que tel souci ne vous
trouble pas. Ce que je vous demande seulement, c’est de vous souvenir de moi à
l’autel du Seigneur, partout où vous serez. » [3]. Ayant dit cela elle se tut, et le progrès de
la maladie redoublait ses souffrances[4].
A Ostie même, un jour, elle
avait parlé avec une confiance toute maternelle à plusieurs des amis d’Augustin
du mépris de cette vie et du bonheur de la mort[5]. Et quand on lui demandait si
elle ne redouterait pas de laisser son corps si loin de son pays :
« Rien n’est loin de Dieu », avait-elle répondu.[6]
«Le neuvième jour de sa
maladie, dans la cinquante-sixième année de sa vie, et la trente-troisième de
mon âge, cette âme pieuse et sainte vit tomber les chaînes corporelles »[7]. Ainsi conclut saint Augustin
en parlant du parcourt terrestre de sa mère.
Méditation
Sainte Monique est morte après avoir atteint son but : la
conversion d’Augustin. Elle laisse à toutes les mamans l’exemple d’une vie de
sacrifice pour les autres et l’exemple d’une vie de persévérance et de patience
dans la prière.
Une maman catholique doit avoir le
sens de sacrifice pour son mari et ses enfants. Une maman catholique doit être
le bonheur de sa famille : la maman ne doit pas inspirer peur ou terreur,
mais elle doit attirer tous par sa sympathie et sa douceur.
Sainte Monique a accepté volontiers la
mort. Devant la mort, la maman catholique ne doit pas perdre sa foi et son
espérance en la résurrection, qu’il s’agisse d’elle-même, de son mari, de ses
enfants ou d’autres personnes qui lui sont chères. En effet, lors des deuils,
il y a des mamans qui se comportent en païennes oubliant toutes les vertus
chrétiennes et morales de l’Eglise. La maman catholique doit savoir que la mort
n’est pas la fin de tout ; au-delà
de la mort il y a la résurrection pour la vie éternelle.
Sainte Monique a exprimé son désir
pour que ses enfants se souviennent d’elle lors de la sainte messe. Une maman
catholique, devant la mort dans sa famille, n’oubliera pas de demander les
messes pour celui ou celle qui est morte et garder la foi en la résurrection.
Elle doit réconforter les autres.
En face des malades, surtout ceux en
danger de mort, elle n’hésitera pas de tout mettre en œuvre, pour que le malade
reçoive par le prêtre le sacrement des malades. Au deuil, elle doit être une
artisane de paix et de la réconciliation. Dans la recherche des causes de la
mort elle évitera les sentiments païens de chercher la cause de la mort en
recourant aux devins ou aux féticheurs et autres charlatans de ce genre.
Questions
1.
Comment doit se comporter une Maman catholique devant
un malade en danger de mort ou pas ?
2.
Comment doit se comporter une maman catholique au
deuil ?
3.
Quelles sont les pratiques païennes que la Maman
catholique doit combattre lors des deuils ?
Tiré du Livre Sainte Monique, figure des mamans catholiques ( Auteur: Père Marcel Tshikez, ofm).
Tiré du Livre Sainte Monique, figure des mamans catholiques ( Auteur: Père Marcel Tshikez, ofm).
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