vendredi 12 octobre 2018

Leçon 14 : Mort de Sainte Monique


Comblée de joie de voir son fils converti, sainte Monique ne voit plus ce qu’elle a à faire dans ce monde, puisqu’elle a obtenu ce qu’elle a cherché pendant plusieurs années (vingt ans). Elle dit alors à Augustin :
« Mon fils, en ce qui me regarde, rien ne m’attache plus à cette vie. Qu’est-ce que je vais y faire encore ? Pourquoi y suis-je encore ? J’ai consommé dans le monde toute mon espérance. La chose pour laquelle je voulais vivre encore en ce monde, c’était  de te voir chrétien catholique avant de mourir. Mon Dieu me l’a donné avec surabondance, puisque je te vois mépriser toute joie terrestre pour le servir. Qu’est-ce que j’ai encore à faire dans ce monde ? ».[1]
Ces paroles avaient fait couler de larmes à Augustin, très émus pour tout ce sacrifice de sa mère. Toute la vie consacrée à la prière pour lui, Augustin.
A cinq ou six jours de là, elle tombe malade. Un jour dans sa maladie, elle perdit connaissance. Augustin et son frère courent vers elle ; elle reprit bientôt ses sens, et elle les regarda debout auprès d’elle ; elle leur dit comme en interrogeant : « Où étais-je ?» Et comme les deux restaient muets pleins de tristesse elle leur dit : « Vous laisserez ici, votre mère ! »[2].
Augustin gardait le silence et retenait ses pleurs. Son frère dit quelques mots à sa mère exprimant qu’il faut qu’elle achève sa vie dans sa patrie plutôt que sur une terre étrangère. Quand elle entendit cela, le visage ému, elle le réprimanda des yeux pour de telles pensées, puis elle dit à Augustin : « Vois comme il parle, » et s’adressant à tous deux, elle dit :
« Laissez ce corps partout ; et que tel souci ne vous trouble pas. Ce que je vous demande seulement, c’est de vous souvenir de moi à l’autel du Seigneur, partout où vous serez. » [3].  Ayant dit cela elle se tut, et le progrès de la maladie redoublait ses souffrances[4].
A Ostie même, un jour, elle avait parlé avec une confiance toute maternelle à plusieurs des amis d’Augustin du mépris de cette vie et du bonheur de la mort[5]. Et quand on lui demandait si elle ne redouterait pas de laisser son corps si loin de son pays : « Rien n’est loin de Dieu », avait-elle répondu.[6]
«Le neuvième jour de sa maladie, dans la cinquante-sixième année de sa vie, et la trente-troisième de mon âge, cette âme pieuse et sainte vit tomber les chaînes corporelles »[7]. Ainsi conclut saint Augustin en parlant du parcourt terrestre de sa mère.
Méditation
Sainte Monique est morte après avoir atteint son but : la conversion d’Augustin. Elle laisse à toutes les mamans l’exemple d’une vie de sacrifice pour les autres et l’exemple d’une vie de persévérance et de patience dans la prière.
Une maman catholique doit avoir le sens de sacrifice pour son mari et ses enfants. Une maman catholique doit être le bonheur de sa famille : la maman ne doit pas inspirer peur ou terreur, mais elle doit attirer tous par sa sympathie et sa douceur.
Sainte Monique a accepté volontiers la mort. Devant la mort, la maman catholique ne doit pas perdre sa foi et son espérance en la résurrection, qu’il s’agisse d’elle-même, de son mari, de ses enfants ou d’autres personnes qui lui sont chères. En effet, lors des deuils, il y a des mamans qui se comportent en païennes oubliant toutes les vertus chrétiennes et morales de l’Eglise. La maman catholique doit savoir que la mort n’est pas la fin de tout ; au-delà  de la mort il y a la résurrection pour la vie éternelle.
Sainte Monique a exprimé son désir pour que ses enfants se souviennent d’elle lors de la sainte messe. Une maman catholique, devant la mort dans sa famille, n’oubliera pas de demander les messes pour celui ou celle qui est morte et garder la foi en la résurrection. Elle doit réconforter les autres.
En face des malades, surtout ceux en danger de mort, elle n’hésitera pas de tout mettre en œuvre, pour que le malade reçoive par le prêtre le sacrement des malades. Au deuil, elle doit être une artisane de paix et de la réconciliation. Dans la recherche des causes de la mort elle évitera les sentiments païens de chercher la cause de la mort en recourant aux devins ou aux féticheurs et autres charlatans de ce genre.

Questions
1.    Comment doit se comporter une Maman catholique devant un malade en danger de mort ou pas ?
2.    Comment doit se comporter une maman catholique au deuil ?
3.    Quelles sont les pratiques païennes que la Maman catholique doit combattre lors des deuils ?

 Tiré du Livre Sainte Monique, figure des mamans catholiques ( Auteur: Père Marcel Tshikez, ofm).


[1] August. Conf., IX, 10, 26 
[2] August., Conf., IX, 11, 27.
[3] August., Conf., IX, 11, 27.
[4]  Ibidem.
[5] August, Conf.  IX, 11, 28
[6] Ibidem.
[7] Ibidem.

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