Dans la recherche de la vérité
Augustin était allé même dans une secte[1]. Maintenant il vient dire à sa
mère qu’il n’était plus dans cette secte-là, mais « sans être encore
chrétien catholique ».[2]A cette nouvelle, Sainte
Monique n’avait pas tressaillit de joie, car la conversion n’était pas encore
totale, toutefois « son âme ne portait plus le deuil d’un fils perdu sans
espoir ; mais ses pleurs coulaient toujours »[3]. « Sa pensée, dit saint Augustin, était
le cercueil où elle me présentait à Celui qui peut dire : « Jeune
homme, je te l’ordonne, lève- toi ![4] » ( Lc 7, 14-15).
Mais elle était tout de même
contente car elle savait désormais qu’une si grande quantité de larmes
n’avait pas coulé en vain. Sans être encore acquis à la vérité, du moins par ce
pas de quitter la secte, Augustin commençait à emprunter le pas du bon chemin
et il reconnaitra plus tard que c’est grâce à sa mère. Grâce à elle, il
était du moins soustrait à l’erreur[5].
Sainte Monique dira plus tard à
Augustin qu’elle ne pouvait pas quitter cette vie sans le voir converti en fidèle catholique :
telle était sa foi[6].
La victoire n’était pas encore
totale, il fallait encore prier et elle redoublait de prières et de larmes, afin
que le Seigneur accélère son secours et illumine les ténèbres de son fils, pour
qu’il soit plus fervent que jamais à l’église, et qu’il puisse suivre les
homélies d’Ambroise[7].
Méditation
La conversion c’est tout un processus. Il faut aider ceux ou celles qui
sont dans ce processus et surtout avoir beaucoup de patience envers eux.
L’Apôtre Paul dit : « c'est un devoir pour nous, les forts, de porter
les faiblesses de ceux qui n'ont pas cette force » (Rom 15,1). Il ne faut pas décourager celui ou celle qui
fournit des efforts pour se ressaisir, au contraire il faut l’encourager à
aller de l’avant. Chacun à son rythme , « Chacun selon le degré de foi que
Dieu lui a départi » (Rm 12,3). Il ne faut jamais être occasion de chute
pour les faibles. Le Seigneur dit : « Malheur à l'homme par qui le
scandale arrive » (Mt 18, 7).
Questions de
réflexion
1. Etes-vous
patiente envers ceux ou celles qui sont lents à croire ou à se convertir ?
2. Comment
soutenez-vous ceux qui ont à peine commencé à se convertir ?
3. Sentez-vous
en vous une joie quand quelqu’un commence à se convertir ?
Tiré du Livre Sainte Monique, figure des mamans catholiques ( Auteur: Père Marcel Tshikez, ofm).
[1]Il s’agit de la secte des
manichéens. C’est une secte qui était venu d’un certains Mani ou Manès. Pour
les adeptes de cette secte, deux
principes éternels mais contraires sont à l'origine de l'Univers. Ces deux
Principes sont la lumière, les ténèbres, le bien, le mal, etc. Dieu serait à
l'origine du "bien" et le démon du "mal". Manès disait
qu’il avait reçu la mission d'enseigner et de prêcher la "vraie
religion". Une Eglise manichéenne sera fondée et sa tête se trouvait 12
Apôtres et 72 évêques ou prêtres. Les Manichéens rejetaient l'enseignement de
l'Ancien Testament mais admettaint les Evangiles et les Epîtres de Paul.
Augustin était resté dans cette église neuf ans, mais deçu de ne pas être élevé
à un degré supérieur, il quitta cette
église, pour devenir un ennemi irréductible de la religion de Manès qu'il
combattit jusqu’à sa mort.
[2]Augut,
Conf., VI, 1,1.
[4]Augut,
Conf., VI,1,1.
[6]Ibidem.
[7]Ibidem.
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