Augustin, en entendant les
prédications de saint Ambroise, évêque de Milan, se convertit ; il sera
baptisé par cet évêque. De retour en Afrique, il sera ordonné prêtre, puis
Evêque, et deviendra l’un des plus grands saints de l’Eglise. Tout cela parce
que sa mère ne s’est jamais découragée à prier. Sainte Monique venait d’engendrer
une seconde fois Augustin, cette fois-ci spirituellement.
Et son deuil était changé en
une joie bien plus abondante qu’elle n’avait espéré, bien plus douce et plus
chaste qui dépassait même la joie qu’elle attendait autrefois de voir les
enfants de son fils . Monique lui dira : "Maintenant, je peux
mourir puisque tu es sauvé".
Augustin est maintenant
soulagé, il a retrouvé le repos de son cœur. Il a retrouvé celui qu’il
cherchait hors de lui-même, alors qu’Il était au-dedans de lui. Il le dira en
ces termes : « Je vous ai aimée tard beauté si ancienne, beauté si
nouvelle, je vous ai aimée tard. Mais quoi! Vous étiez au dedans, moi au dehors
de moi-même ; et c'est au dehors que je vous cherchais [...] Vous étiez
avec moi ; et je n'étais pas avec vous... Vous m’appelez, et voilà que
votre cri force la surdité de mon oreille, votre splendeur rayonne, elle chasse
mon aveuglement ».[1]
Dans sa prière, il parle de sa
mère : « Ô mon Dieu, si vous ne m'avez pas abandonné, c'est parce que
ma mère pleurait alors jour et nuit et qu'elle versait pour moi, en sacrifice,
tout le sang de son cœur et vous l’avez exaucée, Seigneur. Vous l’avez
exaucée, et n’avez pas dédaigné ces larmes dont le torrent arrosait la terre
sous ses yeux partout où elle versait sa prière, et vous l’avez exaucée».[2]
Méditation
Si vous avez un enfant qui s’est
rebellé contre Dieu, contre l’Eglise ou
contre vous-mêmes, il ne faut pas le rejeter, mais le porter dans vos prières
comme l’a fait Sainte Monique pour son
fils Augustin.
Une mère ou un père ne doit prendre des mesures draconiennes ou
militaires contre un fils, puisqu’il s’est égaré. Il y a des parents qui
torturent leurs enfants, tout simplement
parce ceux-ci se sont éloignés du
juste chemin. Priver l’enfant de la nourriture, le bastonner, le chasser de la
maison, lui confisquer les habits, l’enfermer dans la maison…. c’est l’enfoncer
davantage.
Il faut vaincre le mal par l’amour. C’est en l’aimant comme le Christ
nous aime qu’on peut le ramener à la raison et à la conversion. Jésus accorde une attention
particulière à la brebis égarée. Chaque brebis compte pour lui. Telle doit être
l’attitude de tout parent dont un fils ou une fille a entrepris un chemin de la
perdition.
Dieu nous poursuit de son amour. Dieu
est comme notre propre ombre qui nous suit partout où nous allons. Même si tu
te jettes dans la mer, l’ombre te poursuit sans jamais te quitter. Tel est l’amour de Dieu pour
l’homme. Dieu ne quitte jamais l’homme. Telle doit être l’amour d’un père d’une
mère pour son fils. Et c’est ce qu’a fait cette Monique, elle a poursuivi son
fils Augustin jusqu’en Europe ;
mais elle l’a plus poursuivi
spirituellement dans son cœur. En effet,
malgré ses égarements, jamais Monique n’a lâché de porter Augustin dans
son cœur en le poursuivant de tout son amour.
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