Encore enfant, Augustin fut
surpris un jour d’un violent mal d’estomac qui le menait à la mort. Monique, sa
mère en avait peur, peur non de la mort physique, mais de la mort spirituelle de son fils. Pour
elle si son fils mourait dans cet état (sans avoir été baptisé), il irait tout
droit en enfer, et elle ne pouvait pas supporter cela. Ça serait pour elle une
blessure incurable : le fils qu’elle voulait engendre spirituellement lui
coutait plus que celui qu’elle avait engendré charnellement.
Mais Augustin lui-même ne
pensait même pas au baptême, c’est sa mère qui y pensait. Sous l’influence de
celle-ci, il demanda alors vite le baptême. Sa mère s’y impliqua vite. Mais il
ne mourut pas : il fut guéri avant le baptême. Cependant, au lieu de
poursuivre le chemin vers ce sacrement, comme il était hors du danger de la
mort Augustin avait décidé de différer ce baptême pour plus tard[1].
Cela causa beaucoup de peines à
sa mère. En effet, si Augustin était arrivé à demander ce baptême, c’est tout
simplement par la piété de sa mère. Il le dit lui-même : « … dans ce
péril extrême, je ne songeais pas au baptême ; enfant, j’étais bien
meilleur, alors que je le demandai à la piété de ma mère »[2]
Mais quelque chose de spirituel
s’était passée dans son cœur. Sans se convertir encore comme tel, Augustin
commençait à avoir un peu de foi, mais son père pas encore. Heureusement ce
père ne leur interdisait pas la religion : « Ainsi, déjà, je croyais,
et ma mère croyait, et toute la maison, mon père excepté, qui pourtant ne put
jamais abolir en moi les droits de la piété maternelle, ni me détourner de
croire en Jésus-Christ, lui qui n’y croyait pas encore », dit saint Augustin[3].
Méditation
Jésus dit. « Allez donc, de toutes les nations faites des
disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit,…. »
(Mt 28, 19). Sainte Monique a voulu que son fils reçoive le baptême. Chaque
maman catholique doit y penser : amener ses enfants au baptême, et aux
autres sacrements. C’est un devoir chrétien de tout parent catholique.
Le baptême nous fait entrer dans la grande famille des disciples du
Christ, le baptême nous donne la grâce, c’est comme un vaccin spirituel qu’il
faut vite donner à nos enfants pour que le Malin ne se joue pas d’eux, car par
le baptême ils deviennent « fils adoptifs » en Jésus Christ. En
devenant fils adoptifs on ne peut plus craindre aucune puissance maléfique.
Paul dit « Vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait écrier
: Abba ! Père ! » (Rm8, 15).
Les mamans catholiques ne
doivent donc pas tergiverser face aux critiques des autres églises sur la
question du baptême des enfants. Comme sainte Monique, chaque maman doit sentir
une blessure dans son cœur s’il elle se représente que son enfant risque de
mourir sans baptême.
Augustin ne savait pas l’importance du baptême en ce moment-là. Si
l’enfant ne veut pas le baptême, la maman catholique doit continuer à prier
pour lui et choisir des moments propices pour lui parler encore et le faire
amener vers la vérité, sans contrainte, mais avec charité.
Questions de
réflexion
1.
Dans votre foyer est-ce que tous les enfants
sont baptisés ? Si non pourquoi ?
2.
Qu’est-ce que vous envisagez pour que vos enfants, votre mari, vos parents
soient baptisés ?
3.
Connaissez-vous encore votre date de
baptême ? cela devait être pour vous un jour de fête, car c’est le jour de
votre renaissance !
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